¾ÅÉ«ÊÓÆµ

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Un nouveau gel injectable prometteur pour le traitement de la perte de la voix

Une équipe de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ travaille à la mise au point d’un hydrogel dans une étude préclinique, ce qui constitue un pas en avant vers la réduction du recours à des interventions répétées
Two people in lab coats, one holding a slide.
Image par ¾ÅÉ«ÊÓÆµ (Professors Maryam Tabrizian (left) and Nicole Li-Jessen / Les professeures Maryam Tabrizian (à gauche) et Nicole Li-Jessen .
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 10 October 2025

Des chercheurs de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ ont mis au point un nouvel hydrogel qui semble prometteur dans le traitement de personnes souffrant de lésions des cordes vocales.

Lorsque des cicatrices se forment sur les cordes vocales, la perte de la voix est souvent permanente. Les traitements injectables actuels se dégradent rapidement, ce qui peut obliger les patientes et les patients à subir des interventions répétées, lesquelles peuvent endommager davantage les tissus délicats.

Dans une étude préclinique publiée dans la revue Biomaterials, les scientifiques rapportent que le nouveau gel a résisté à la dégradation pendant plusieurs semaines lors de tests en laboratoire et sur des animaux, surpassant ainsi les matériaux injectables actuels et donnant aux cordes vocales une meilleure chance de guérir.

Le gel est fabriqué à partir de protéines tissulaires naturelles transformées d’abord en poudre, puis en gel. Pour rehausser la longévité du gel, l’équipe a utilisé un procédé appelé « chimie clic ».

« C’est ce procédé qui rend notre approche unique », explique Maryam Tabrizian, co-auteure principale de l’étude, professeure au Département de génie biomédical de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ et titulaire de la Chaire de recherche du Canada (niveau 1) en médecine régénératrice et nanomédecine. « Il agit telle une colle moléculaire, liant le matériau afin qu’il ne se désagrège pas trop rapidement une fois injecté. »

Causes et prévalence de la perte de voix

Les lésions des cordes vocales sont particulièrement fréquentes chez les personnes âgées souffrant de reflux acide ou qui fument, ainsi que chez les personnes qui utilisent leur voix dans le cadre de leurs activités professionnelles, comme les chanteurs, les enseignants et les animateurs radio.

Selon , environ un adulte sur 13 souffre chaque année d’un trouble de la voix

Auteure principale de l’étude, clinicienne-chercheuse et pianiste travaillant avec des chanteurs, Nicole Li-Jessen a pu constater les conséquences dévastatrices de la perte de la voix pour un artiste.

« Les gens tiennent leur voix pour acquise, mais la perdre peut avoir de graves répercussions sur la santé mentale et la qualité de vie, en particulier pour ceux dont le gagne-pain en dépend », explique la Pre Li-Jessen, professeure agrégée à l’École des sciences de la communication et des troubles de la communication de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ et titulaire de la Chaire de recherche du Canada (niveau 2) en médecine personnalisée de la santé et des maladies des voies respiratoires supérieures.

Prochaines étapes

L’équipe de recherche s’emploie maintenant à tester le gel lors de simulations informatiques qui en reproduisent l’effet dans l’organisme. Une fois ces résultats validés, elle espère entreprendre des essais cliniques chez l’humain. Si ces derniers se révèlent concluants, les travaux pourraient ouvrir la voie à un traitement à effraction minimale et plus durable de la perte de la voix.

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L’article « », par Mika Brown, Hideaki Okuyama, Ling Li, Zhen Yang, Jianyu Li, Maryam Tabrizian and Nicole Li-Jessen a été publié dans Biomaterials.

Cette recherche a été financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et par des bourses de recherche de la Chaire de recherche du Canada.

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