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En amour, sachez ce que vous voulez! Selon une étude, le flou amoureux pourrait nuire à votre bien-être

Dans le cadre d’une étude, des scientifiques de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ ont exploré le lien entre célibat et solitude à l’aide d’un nouveau concept : la clarté relationnelle
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Image par Getty images.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 2 December 2025

Les personnes célibataires qui ont des fréquentations amoureuses sans avoir une idée claire de ce qu’elles recherchent dans une relation se sentent plus seules et sont moins satisfaites de leur vie. C’est ce que révèle une étude de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ.

L’équipe a mené deux études complémentaires auprès de plus de 180 jeunes adultes célibataires activement à la recherche de l’âme soeur. Dans le cadre de ces études, les scientifiques ont examiné les liens entre la « clarté relationnelle », la solitude et la satisfaction à l’égard de la vie. Le concept de clarté relationnelle – bien comprendre ce qu’on veut d’une relation – a été élaboré par Dita Kubin, coauteure de l’article et récente diplômée du doctorat en psychologie à l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ.

Dans la première étude, les scientifiques ont demandé aux participantes et participants de réfléchir à leurs expériences amoureuses actuelles et de remplir des questionnaires mesurant leur clarté relationnelle, leur sentiment de solitude et leur satisfaction à l’égard de la vie. Dans la seconde, l’équipe a évalué un autre groupe de personnes célibataires à l’aide des mêmes outils, et les a suivies pendant deux mois.

Manque de clarté et partenaires incompatibles

« Les mesures répétées effectuées dans le cadre de notre deuxième étude renforcent notre conviction que c’est le manque de clarté relationnelle qui conduit à la solitude, et non l’inverse », explique Katya Kredl, doctorante en psychologie et auteure principale de l’article.

Selon l’équipe de recherche, plusieurs explications peuvent éclairer ce constat.

« Les personnes ayant peu de clarté relationnelle pourraient se montrer moins sélectives dans leurs fréquentations, ce qui pourrait les mener à des expériences insatisfaisantes avec des partenaires incompatibles, précise Katya Kredl. De plus, le manque de clarté pourrait amener ces personnes à interpréter des signaux ambigus de façon négative lors de leurs rendez-vous. Quand on se sent incertain dans une situation sociale, on est plus enclin à percevoir des signaux neutres comme un rejet, ce qui renforce le sentiment de solitude. »

L’équipe a aussi validé le concept de clarté relationnelle en effectuant des études supplémentaires, ce qui leur a permis de comparer le concept à des notions voisines, comme la satisfaction à l’égard du célibat. Selon Katya Kredl, ces travaux ont confirmé que l’échelle de clarté relationnelle mesure bien quelque chose de nouveau et de distinct.

La solitude, un enjeu mondial

Katya Kredl rappelle qu’environ 50 % des Canadiennes et Canadiens ainsi que des Américaines et Américains ont déclaré s’être sentis seuls au cours des dernières années, selon des données gouvernementales. La solitude est par ailleurs associée à divers problèmes de santé mentale et physique.

Puisque les relations amoureuses constituent souvent une forme essentielle de soutien social, des recherches antérieures ont montré que les personnes célibataires qui se sentent plus seules et moins soutenues sur le plan social rapportent aussi un niveau de satisfaction et de bien-être plus faible.

Katya Kredl espère que les bienfaits de la clarté relationnelle pourront contribuer à améliorer le bien-être des personnes célibataires.

« À l’avenir, nous aimerions concevoir une technique d’intervention visant à aider les gens à préciser leurs objectifs relationnels », ajoute-t-elle.

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L’article « », par Katya F. Kredl, Dita Kubin et John E. Lydon a été publié dans Personal Relationships.

Cette étude a été financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).

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