¾ÅÉ«ÊÓÆµ

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Des millions de bâtiments seraient menacés par l’élévation du niveau de la mer

Une analyse axée sur le Sud planétaire fait ressortir l’urgence de planifier
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 3 October 2025

Selon une nouvelle menée par l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ et publiée dans npj Urban Sustainability, l’élévation du niveau de la mer pourrait exposer plus de 100 millions de bâtiments dans le Sud planétaire à des inondations régulières si on ne réduit pas rapidement les émissions de combustibles fossiles.

Il s’agit de la première évaluation bâtiment par bâtiment à grande échelle des répercussions à long terme de l’élévation du niveau de la mer sur les infrastructures côtières en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique centrale et du Sud. L’équipe a utilisé des cartes satellites détaillées et des données altimétriques pour estimer le nombre de bâtiments qui seraient inondés selon l’élévation du niveau de la mer sur plusieurs siècles.

« L’élévation du niveau de la mer est une conséquence lente, mais inéluctable, du réchauffement climatique. Elle a déjà des répercussions sur les populations côtières, et elle se poursuivra pendant des siècles », affirme la professeure Natalya Gomez, coautrice de l’é³Ù³Ü»å±ð et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les interactions entre la calotte glaciaire et le niveau de la mer à l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ. « On parle souvent d’une élévation du niveau de la mer de quelques dizaines de centimètres, voire d’un mètre, mais en réalité, la mer pourrait monter de plusieurs mètres si nous ne cessons pas rapidement de brûler des combustibles fossiles. »

Des millions de bâtiments menacés, même dans le meilleur des cas

L’équipe de recherche a étudié des scénarios prévoyant une élévation du niveau de la mer comprise entre 0,5 et 20 mètres. Elle a constaté qu’avec une élévation de seulement 0,5 mètre, niveau qui devrait être atteint même si les émissions étaient grandement réduites, environ trois millions de bâtiments pourraient être inondés. Dans les scénarios prévoyant une élévation de cinq mètres ou plus, qui pourrait se produire d’ici quelques centaines d’années si les émissions ne cessent pas rapidement, les risques augmentent fortement et plus de 100 millions de bâtiments seraient menacés.

Bon nombre de ces bâtiments se trouvent dans des zones densément peuplées et de faible altitude, ce qui signifie que des quartiers entiers et des infrastructures essentielles, notamment des ports, des raffineries et des sites patrimoniaux, seraient touchés.

« Nous avons été surpris de constater le grand nombre de bâtiments qui sont menacés par une élévation relativement modeste du niveau de la mer à long terme », admet le professeur Jeff Cardille[ED1] , coauteur et professeur à l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ. « Certains pays côtiers sont beaucoup plus menacés que d’autres en raison de la topographie côtière et de l’emplacement des bâtiments. »

Des informations cruciales pour les urbanistes, les décideurs politiques et les collectivités

Selon les chercheurs, ces résultats sont précieux pour les urbanistes, les décideurs politiques et les collectivités qui se préparent à l’élévation inévitable du niveau de la mer.

« Nous serons toutes et tous touchés par les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer, que nous vivions près de l’océan ou non », affirme le professeur Eric Galbraith, qui participe également à l’é³Ù³Ü»å±ð à l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ. « Nous dépendons toutes et tous des marchandises, des denrées alimentaires et des carburants qui transitent par les ports et les infrastructures côtières vulnérables à une élévation du niveau de la mer. La perturbation de ces infrastructures essentielles pourrait avoir des conséquences désastreuses sur les économies et les systèmes alimentaires mondiaux. »

La carte interactive de l’é³Ù³Ü»å±ð, accessible au public via Google Earth Engine, permet aux décideurs de visualiser les régions les plus menacées. Ces données peuvent servir à l’élaboration de stratégies d’adaptation aux changements climatiques, telles que la construction d’infrastructures de protection, la planification de l’aménagement du territoire ou, dans certains cas, la relocalisation des activités et des biens.

« Il est impossible d’échapper à une élévation au moins modérée du niveau de la mer », précise Maya Willard-Stepan, l’autrice principale, qui a mené l’é³Ù³Ü»å±ð dans le cadre d’un projet de recherche de premier cycle. « Plus les communautés côtières commenceront à s’y préparer tôt, plus elles auront de chances de continuer à prospérer. »

L’é³Ù³Ü»å±ð

L’article « », par M. Willard-Stepan, N. Gomez, J. A. Cardille, E. D. Galbraith et E. M. Bennett, a été publié dans npj Urban Sustainability.

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