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La thérapie de groupe pour se réapproprier sa vie après un traitement contre le cancer  

Un programme de lutte contre la peur de la récidive du cancer sera proposé dans tout le Canada; il vise à faire du rétablissement émotionnel une partie intégrante des soins contre le cancer 
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 3 December 2025

Mis sur pied par une chercheuse de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ, un programme visant à aider les survivants et survivantes du cancer à faire face à la peur d’une éventuelle récidive élargit sa portée au Canada. 

Le programme Fear of Recurrence Therapy (FORT ou thérapie de la peur de la récidive du cancer) offre un soutien fondé sur des données probantes pour ce que °ä³ó°ù¾±²õ³Ù¾±²Ô±ð M²¹³ó±ð³Ü, cofondatrice, qualifie de l’un des aspects les plus négligés du rétablissement. 

« À l’issue d’un traitement contre le cancer, beaucoup disent avoir l’impression de perdre leur filet de sécurité », explique °ä³ó°ù¾±²õ³Ù¾±²Ô±ð M²¹³ó±ð³Ü, professeure agrégée à l’École des sciences infirmières Ingram de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ et chercheuse au Centre universitaire de santé ¾ÅÉ«ÊÓÆµ. « Tandis que les traitements médicaux se concentrent sur la survie, le programme FORT aide les patients à reprendre les commandes de leur vie. » 

Ce programme de six semaines, élaboré par °ä³ó°ù¾±²õ³Ù¾±²Ô±ð M²¹³ó±ð³Ü et Sophie Lebel, de l’Université d’Ottawa, combine des techniques cognitivo-comportementales, des stratégies de relaxation et un soutien de groupe structuré. 

De plus, grâce à un nouveau partenariat avec la Fondation de soutien face au cancer Wellspring, la thérapie est désormais offerte en mode virtuel partout au pays. Des séances en personne seront aussi bientôt proposées. 

°ä³ó°ù¾±²õ³Ù¾±²Ô±ð M²¹³ó±ð³Ü, professeure agrégée à l’École des sciences infirmières Ingram de l’Université ¾ÅÉ«ÊÓÆµ et chercheuse au Centre universitaire de santé ¾ÅÉ«ÊÓÆµ.

La force d’un groupe  

Pour Elise Joubert, survivante d’un cancer du sein, une participation au programme FORT pendant une phase préparatoire à la mise en Å“uvre au Centre universitaire de santé ¾ÅÉ«ÊÓÆµ a marqué un tournant. Des mois de traitement et d’interventions complexes avaient laissé cette Montréalaise, mère de trois enfants, invalide pendant plusieurs mois et en proie à l’isolement. 

« Tout d’abord, le simple fait de me retrouver dans une pièce avec huit autres femmes qui comprenaient ma situation était un réel soulagement », témoigne la survivante. Grâce à des échanges et des exercices dirigés par des professionnels de la santé, Elise Joubert a pris conscience de l’emprise considérable que la peur exerçait sur sa vie. 

« J’ai réalisé que j’avais perdu la capacité de me projeter dans l’avenir. Je ne pouvais rien planifier, pas même une escapade d’un week-end, car je m’attendais toujours à recevoir de mauvaises nouvelles après un test ou un examen d’imagerie. Cette prise de conscience a tout changé », confie-t-elle. 

Un « angle mort » du processus de guérison 

La peur de la récidive du cancer est une réaction fréquente. Toutefois, pour environ la moitié des survivants, cette peur devient chronique et assombrit leur vie quotidienne, révèlent les études antérieures de °ä³ó°ù¾±²õ³Ù¾±²Ô±ð M²¹³ó±ð³Ü. 

« Le rétablissement émotionnel est un angle mort des soins contre le cancer, indique la chercheuse. Il doit être considéré comme un élément essentiel du plan de rétablissement de chaque patient. » 

Ce lancement marque une étape importante pour le programme, fruit de plus d’une décennie de recherche (), d’essais cliniques, et de mises en œuvre réussies dans des centres de cancérologie du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. 

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